• En 3 leçons, on a parcouru un bon nombre de règles de grammaire qu'il serait bien de revoir. Revenez à cette leçon régulièrement pour vous rafraîchir la mémoire et pour vous donner des points de repère...


     

    1.       Questions :


    Intch ? : Quoi ?

    intch é ? qu'est-ce qu'il y a ? c'est quoi ?
    anoun-et intch é ? c'est quoi ton nom ?

    Intchou ? : Pourquoi ?
    Intchou gouzéss ? pourquoi tu veux ?

    Intchbess ? : Comment ?
    intchbess ess ? comment ça va ?

    Our? : Où?
    Our ess? où es-tu?

    Construction de phrase : intch, intchbess... se place en tête de phrase, sauf dans la formule intch é, où il se place à côté du verbe en fin de phrase.



    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>2.       Verbe être et pronoms personnels sg:


    Ellal
    (Yes) 'em -> tch-em                      Je suis -> Je ne suis pas
    (Toun) 'ess -> tch-ess                   Tu es -> Tu n'es pas

    (Ane*)  é -> tch-é                         Il/elle est -> Il/elle n'est pas


    a.      Ellal : est l'infinitif
    b.     
    Les pronoms personnels peuvent être utilisés mais ne sont pas indispensables.
    c.      
    Le négatif se forme en mettant 'tch' devant les terminaisons 'em, 'ess, é. Retenez bien car il permet de former la négation de tous les verbes.
    d.     
    Ane (l'accent est sur le 'a') ou Inke. Le premier est plus litt, le 2e plus utilisé dans la langue parlée. Notez que on ajoute un 'n' à Inke devant é : Inke-n é ; pour éviter d'avoir deux voyelles qui se suivent et faire la liaison.
    e.     
    Il/elle : les Arméniens ne font pas de distinction entre femme et homme, unisexe !



    3.      
    Articles définis:


    Le, la, les:
    x-e (après un mot se terminant sur une consonne)
    x-n (après un mot se terminant sur une voyelle)

    ex : doun-e  la maison
    ex2 : panali-n  la clef
    ex3 : Saly-n  la Salpy


    a.      
    Le, la, les : donc en Arménien on ne fait pas de distinction de sexe ou de genre
    b.     
    On utilise l'article défini pour désigner des noms, comme en Allemand (Der Paul)



    4.
          
    Articles indéfinis:


    Un, une, des :
    x-me    
    ex: doun-me  une maison



    <o:p> </o:p>5.      
    Construction de la phrase :


    SUJET (PRON. PERS.) - Adverbe - Complément de lieu /COD /adjectif - verbe

    Par ex:
    (YES) - CHAD - HIVANT - 'EM
    JE - TRES - MALADE - SUIS



    6.      
    Verbes au présent :



    On a vu quelques verbes, même un ou deux à l'impératif ou au futur. Mais pour commencer, il faut se concentrer sur le présent !

    Les verbes en Arménien se divise en 3 catégories :
    les verbes dont l'infinitif se termine en 'el' (1e cat) ; en 'il' (2e cat) ; en 'al' (3e cat).
    Il n'y a pas de fortes différences entre ces verbes, sauf peut-être les verbes en 'al' qu'on verra plus tard.

    En règle générale, le présent se construit comme suit :
    G – radical – terminaison (ém, éss, é)

    Le radical se forme en enlevant simplement le 'el' de l'infinitif (donc : ouzél -> radical : ouz )
    Si le radical commence avec une voyelle, on colle le G à celui-ci.
    Si le radical commence avec une consonne, le G sera séparé de celui-ci (on le prononcera comme on dit  'gueux' + radical – terminaison)


    Ex 1 : OUZEL - Vouloir
    (Yes) g-ouz-ém                 -> gouzém
    (Toun) g-ouz-éss              -> gouzéss
    (Ane) g-ouz – é                 -> gouzé


    Ex2 : KHEMEL - Boire
    (Yes) gue khem – ém
    (Toun) gue khem-éss
    (Ane) gue khem-é


    On a aussi vu :
    Essél
      Dire
    Impératif sg : Essé !  Dis !
    Impératif sg négation : Mi essér !  Ne dis pas !

    Ennél
     Faire
    Impératif sg : Eré !  Fais !
    Impératif sg négation : Mi ennér !  Ne fais pas !

    Oudél
     Manger

    Antsnil   Passer

    Abril Vivre


    Kidnal  Savoir  (exception)
    1e pers du sg, présent : kiddém  Je sais
    1e pers du sg, présent, négation : tchém kidder   Je ne sais pas



    7.      
    Verbes au présent - négation:


    En règle générale, le présent – négation se construit comme suit :
    Verbe ELLAL (être) – négation (tchém, tchéss, tchi)   +    infinitif terminant sur 'r' et non 'l'

    a.      Notez qu'à la 3e pers on n'utilise pas tché mais bien tchi (le 'i' tombe devant une voyelle)
    b.     
    Infinitif se terminant sur 'r' : ouzél -> ouzér. Reste inchangé.


    Ex 1 : OUZEL - Vouloir
    (Yes) tchém ouzé-r         -> tchém ouzér
    (Toun) tchéss ouzé-r
    (Ane) tch' ouzé-r
    <o:p> </o:p>

    Ex2 : KHEMEL - Boire
    (Yes) tchém khemér
    (Toun) tchéss khemér
    (Ane) tchi khemér



    8.      
    Vouloir + Infinitif:


    On a également vu comment dire 'je veux...' :
    Verbe OUZEL au présent + Infinitif du 2e verbe

    Ex : Gouzém khemél  Je veux boire



    9.      
    Pronoms possessifs :


    Se forme en 2 partie, bien que la première partie (en parenthèse) peut être omise, sauf pour la 3e pers du sg et les personnes du pluriel :

    Mon, ma, mes:
    (im) x-ess (après un mot se terminant sur une consonne)
    (im) x-ss (après un mot se terminant sur une voyelle)

    Ex1 : (im) aghtchigu-ess   ma fille

    Ex2 : (im) deghâ-ss   mon fils

    Ton, ta, tes:
    (kou) x-et (après un mot se terminant sur une consonne)
    (kou) x-(après un mot se terminant sur une voyelle)

    Ex1 : (kou) aghtchigu-et 
    Ex2 :
    (kou) deghâ-t  

    Son, sa, ses:
    ir x-e (après un mot se terminant sur une consonne)
    ir x-n (après un mot se terminant sur une voyelle)

    ex1 :
    ir aghtchigu-e
    ex2 : ir deghâ-n


    a.      De nouveau, sans distinction de genre ou de sexe, ces pronoms peuvent être utilisés avec un mot sg ou pl...
    b.     
    A part pour les 2 première pers du sg, on ne peut pas omettre la première partie du pronom – 'ir' – sinon on pourrait confondre avec l'article défini...



    <o:p> </o:p>10.  
    et/aussi :


    'Et' en arménien se dit : Yev. Quand par ex on dirait :
    Le garçon et la fille : Deghân yev aghtchigue.

    Néanmoins on peut utiliser la terminaison '-al' qui veut dire 'aussi' mais aussi 'et'...
    Ex : Toun-al gouzéss   Toi aussi tu veux ;  Et toi tu veux
    <o:p> </o:p>

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  • Un peu tôt pour faire de la philosophie en arménien, néanmoins on peut commencer par se présenter... Deux inconnus se rencontrent à une soirée typiquement arménienne (comme celle organisée par le comité, l'UGAB ou le Hamaskaïn...)



     

    Salpy : Parev. Yes Salpy-n 'em. Kou anoun-et intch é?
    Bonjour. Moi, c'est Salpy. Tu t'appelles comment ?

    Yes Salpy-n 'em 
    : litt. moi je suis Salpy. Notez la position des mots, où le verbe se met à l'arrière. Notez aussi le suffixe 'n' qui s'ajoute au nom (typiquement arménien – nom de fille). Le suffixe 'n' suivant une voyelle (Salpy-n) et le suffixe 'e' suivant une consonne (doun-e) sont utilisés comme article défini (le, la, les : pas de distinction de genre ni de nombre... ce qui rend les choses faciles, non ?)
    Kou anounet : ton nom... Anoun : nom. On aurait pu simplement dire 'anounet' sans le 'kou' comme on peut dire aghtchig 'em sans le pronom 'yes' (=je). La particule 'et' marque la 2e pers du possessif. 'Kou' qui dénote la 2e pers du possessif accompagne pour renforcer l'idée de la possession dans le genre 'ton nom à toi'.
    Intch é : litt. quoi est. Donc : c'est quoi ? où 'é' représente le verbe être au présent de la 3e pers du sg. Notez que l'adverbe d'interrogation se place à la fin ici, un peu comme si on disait : ton nom, c'est quoi ?


    Serpouhi: Parev Salpy. Anoun-ess Serpouhi é. Toun our déghén ess ?
    Bonjour Salpy. Je m'appelle Serpouhi. Tu viens d'où ?

    Anoun-ess :
    Mon nom. Notez la terminaison 'ess' qui marque la possession de la 1e pers du sg. Notez aussi la construction de la phrase, donc : mon nom Serpouhi est.
    Our : où (facile !) Déghen : endroit. Our déghen : Litt. de quel endroit, d'où.
    On aurait put omettre le ‘Toun' (tu) et simplement dire Our déghen ess ?


    Salpy : Yes Belgica hay ‘em.
    Yev toun?
    Moi je suis un(e) arménien(ne) de Belgique. Et toi ?


    Belgica hay
     : Expression typique à la diaspora. Je suis arménien(ne) : Hay 'em... et on y ajoute de quel pays, ici de la Belgique... De la France, ça donnerait : Franssa Hay ; US : Amériga Hay...
    Yev : et


    Serpouhi: Yes-al Paris gabrim. Dzenokhk-iss héd.
    Et moi, j'habite Paris. Avec mes parents.


    Yes-al :
    al -> aussi. On pourrait vouloir dire moi aussi. Mais ici yes-al veut plutôt dire : et moi
    Paris gabrim
     : j'habite Paris. On peut décomposer comme ceci : g-abri-m, où le préfixe 'g' marque le verbe conjugué – ici au présent ; la terminaison 'm' la 1e pers du sg au présent et 'abri' le radical qui reste inchangé pour toutes les personnes
    Dzenokhk
     : parents. Dzenokhk-iss : où le 'iss' équivaut à la possession à la 1e pers du sg (mon, ma, mes)
    Héd
     : avec. Se place après le mot qu'il accompagne.


    Salpy: Yes arantsiness gabrim. Pejichk ‘em. Yev toun?
    Moi j'habite seul(e). Je suis  docteur. Et toi?


    Arantsin :
    seul(e)  en général Arantsin-ess : (moi) seul
    Pejichk :
    docteur



    Serpouhi: Yes mod adénén biddi amoussnanam.
    Moi bientôt je me marie.


    Mod adénén :
    bientôt
    Amoussnanal 
    : se marier... biddi amoussnanam : 'biddi' marque le futur ; la terminaison 'm' la 1e pers sg --> je vais me marier.
    Notez qu'on dit amoussine
     : mari et amoussin-ess : mon mari


    Salpy: tchéss achkhadir?
    Tu ne travailles pas ?


    Tu travailles se dit : g-achkhadi-ss (terminaison 'ss' pour la 2e pers sg) or la négation comme on l'a vu plus haut change la forme du présent : tch-éss (la terminaison se place au niveau du 'tch') achkhadir (le 'g' tombe et la terminaison est remplacé par un 'r' à toutes les personnes). Consultez la leçon 4 - point 7 pour une explication précise de la construction de la négation.


    Serpouhi: Intch bédk ga?
    Pourquoi travailler ?


    Intch :
    quoi
    Bédk
     : besoin
    Ga
     : il y a
    ->
    Quel besoin y'a-t-il ?
    L'expression Bédk ga (il y a le besoin ; donc il faut) est important. Par ex : Il faut de l'amour. Ser bédk ga.


    Salpy: ??


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  • Une mère et sa fille :




    Mayr : Intch gouzéss, akhtchiguess ?
    Mère: Que veux-tu, ma fille ?

    Mayr : ou simplement mama veut bien sûr dire maman. Vous vous rappelez peut-être du livre/film de Henri Verneuil 'Mayrig' où le suffixe 'ig' dénote 'petit(e)' – petite maman - mais a aussi une connotation émotionnelle comme en néerlandais le 'tje'.
    Gouzéss : tu veux
    Akhtchig : fille -> pronom personnel ajouté en suffixe '(e)ss' dénote la possession à la première personne 'je' donc Akhtchiguess : ma fille.
    Si vous avez un garçon, vous lui direz : deghâss. Garçon tout court se dit : deghâ. (pas dégât! bien que les garçons... :) 'gh' est équivalent au 'r' français et les 'r' dans le texte serait équivalent au 'r' anglais)


    Akhtchig : tchem kiddér.
    Fille: Je ne sais pas.

    Tchem : vous reconnaissez la négation 'tch'. Et le verbe être au présent de la 1e pers du sg : 'em. Tchem littéralement veut dire : je ne suis pas. Quand on dit : yes tchem ; ça veut dire : ce n'est pas moi.
    Ici il sert à construire la négation du verbe 'savoir' au présent de la 1e pers du sg.
    Kiddém : je sais. Tchem kiddér : je ne sais pas. Ça paraît compliqué au premier abord mais ce ne l'est pas, à ce stade, il faut simplement accepter les choses comme elles sont


    Mayr : Pan-me gouzéss oudél ?
    Pan-me gouzés khemél?
    Tu veux manger quelque chose ? Tu veux boire quelque chose ?

    Pan: chose. Pan-me : une chose. Le suffixe 'me' est l'article indéfini, il est dérivé du chiffre 'un' (en arménien 'még').
    Oudél : verbe manger
    Khemél : verbe boire
    C'est une remarque typique qu'une mère arménienne pourrait formuler.


    Akhtchig : Votch, votch. Gouzém...

    Non, non. Je veux...

    Votch : non.
    Gouzém : je veux.


    Mayr : Ayo ? Eh, essé !
    Oui ? Alors, dis (quelque chose) !

    Ayo: oui.
    Eh: alors... (signe d'impatience)
    essé : dis ! imparatif du verbe dire ('essél')


    Akhtchig : Ser gouzém !
    Je veux de l'amour.

    Ser: amour... eh oui, dès la deuxième leçon...
    Remarquez que le complément d'objet direct se place devant le verbe et non pas après comme en français : Amour je veux.


    Mayr : Ammân toun-al! Amén mart ser gouzé!
    Ben toi alors ! Tout le monde veut de l'amour.

    Ammâm : terme qui dénote le ras le bol, l'impatience... genre : ben, fff, allé allé... je ne pense pas que ce soit de l'Arménien pur, en tout cas, le terme est fort utilisé ;)
    Toun-al : toun veut dire tu/toi. Le suffixe 'al' veut dire : aussi. Donc : toi aussi.
    Amén : tout... Mart : personne, homme... Amén mart : tout le monde
    Gouzé : verbe vouloir au présent de la 3e pers sg.


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  • Maral et Garo se parlent au téléphone... sur leur portable:




    Maral : Parev Garo, intchbess ess ?


    Bonjour Garo, comment vas-tu?

    Parev : Bonjour (Maral, nom de fille et Garo nom de garçon typiquement arméniens)
    Intchbess : comment ? Intch tout court veut dire Quoi ?
    Ess : tu es... en arménien on n'utilise généralement pas les pronoms personnels. On dit 'ess' et non pas 'toun ess' (remarquez la ressemblance au français 'tu es') où 'toun' veut dire 'tu'.


    Garo: Lav 'em. Toun?
    Bien. Et toi ?

    Lav: bien
    'em: je suis... si je veux insister je dirais, en utilisant le pronom personnel 'je' (yes en arménien): Yes lav ‘em.


    Maral : Yes ? Chad lav tchem.
    Moi ? Je ne vais pas très bien.

    Yes ?: Moi ?
    Parfois on ne se sent pas bien, on dira alors : Lav tch 'em. Le 'tch' marque la négation. Il arrive qu'on dise 'tché' pour non (c'est pas de l'arménien correct) ; non en arménien se dit : Votch
    Chad : très, beaucoup. Ici : je ne vais pas très bien.


    Garo : Intchou ? Intch yéghâv ?
    Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

    Intchou : pourquoi. Remarquez la particule 'intch'
    Intch yeghav : qu'est-ce qui s'est passé ?


    Maral : Kitch-me hivant 'em. Doune biddi menam.
    Je suis un peu malade. Je vais rester à la maison.

    Hivant: malade
    Kitch-me: un peu
    Biddi menam : je vais rester. 'Biddi' marque le futur.
    Doun: une maison. On ajoute 'e' à la fin du mot en tant qu'article défini (la maison). Donc : Je reste à la maison. Dans cet exemple, vous voyez que l'adverbe 'à' est inexistant. Et que le verbe conjugué se met à la fin.


    Garo : Ganntsni, hok mi enner.
    Ça passe, t'en fais pas.

    Ganntsni: ça passe (la maladie...)
    Hok : souci
    Mi enner :ne fais pas. Impératif du verbe 'faire'. La négation de l'impératif est marqué par 'mi' et non 'tch'. Donc : ne te fais pas de souci.
    Mi enner est souvent utilisé... surtout quand on parle aux enfants !


    Maral: Chnorhagal 'em, Garo. Tsedessoutyoun.
    Merci, Garo. Aurevoir.

    Probablement les deux mots les plus difficiles en arménien, et cela dès la première leçon.
    Chnorhagal 'em : merci. Ne vous en faites pas, beaucoup utilise d'autres langues : dépendant de la région où on est (où on a atterri), on dira : merci, thanks, danke...
    Tse-dessoutyoun : aurevoir. Ou simplement : bye


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